De retour après plus de deux mois d’absence, le thème de la santé s’impose. Bernard Pivot vient de mourir et il disait : « vieillir, c’est chiant ». Je ne peux que partager son point de vue.
J’aimerai pouvoir me concentrer sur les bobos et soucis -petits et grands- qu’apporte au fil des jours le naufrage tragique de vieillir, mais je suis distraite sans arrêt par la dépression qui m’accompagne depuis… depuis quand ?…, je ne sais pas… Je crois qu’on a toujours été deux, la dépression et moi, à se disputer l’amour et la maîtrise (le contrôle ?) de moi-même.
Bien sûr, c’est insignifiant au regard du cosmos et des tragédies terrestres.
Bien sûr, je fais partie des 7% d’humains privilégiés qui ont tout à la fois un toit sur la tête, qui mangent à leur faim, qui boivent de l’eau propre, qui ont reçu une longue éducation, dans un pays démocratique qui n’est pas en guerre sur son territoire. De quoi me plaindrais-je?
Bien sûr, il y a une indécence sordide à se raconter sans vergogne, à alimenter le voyeurisme des cons et risquer de déclencher les commentaires de décérébrés…
Pourtant, rien ne m’interdit socialement ou moralement de parler de moi et de mes relations avec la maladie. Sauf la névrose inhérente au statut de transfuge de classe qui ne se sent jamais tout à fait légitime à exister par et pour lui-même, conditionné depuis l’enfance à une mentalité de domestique, de dominé.
Je sens que ce thème Santé, si je réussis à le mener à bien va occuper plusieurs chapitres.
Allez je me lance, la suite au prochain épisode…
à votre bonne santé !