Il faut bien commencer par un truc !


Il existe des convergences amusantes.

Hier, chez Élisabeth et Roger à Douai, on a mangé la galette. J’ai raconté des souvenirs de famille, des moments de ma vie aussi. Élisabeth dit que je devrais écrire un livre.

C’est vrai qu’on dirait du Zola.

Et mon fils Julien vient de m’offrir un ordinateur portable. Il a fait en sorte que tous mes fichiers enregistrés dans « documents » ou « images » soient sauvegardés chez lui, sur ses serveurs. Pour tout garder en mémoire. Il est informaticien, et moi, je suis une quiche en informatique.

Ce matin, j’ai pensé que j’avais trouvé le meilleur endroit pour sauvegarder ma mémoire humaine, ce que je sais, ce que j’ai vécu. Ce que mon fils ne sait pas encore. Ça s’appelle des mémoires.

Réunir les photos qui dorment dans la caisse au fond du garage. Les petits bouts de vie écrits sur des cartes postales ou de vrais courriers papier, à l’ancienne. Et les souvenirs, si nombreux encore, avant qu’ils ne disparaissent dans les éthers de la sénilité ou de la mort – Ici, insérer larmes et violons réglementaires.

J’écris pour mon fils, avec le sentiment que je le lui dois. C’est une transmission, un héritage.

J’écris peut-être aussi pour mes 16 neveux et nièces et leurs enfants et petits enfants que cela pourrait intéresser.

J’écris avec une exigence d’honnêteté. Tout ne sera pas dit mais ce qui sera dit sera vrai. Pour autant que l’interprétation faite par ma mémoire de tous ces souvenirs soit un peu fidèle à mon souci de sincérité.

Je vais écrire au fil des jours, selon les souvenirs, les évènements de ma vie actuelle et l’énergie disponible.

Je vais écrire sans plan, sans objectifs, sans autre projet que de le faire.

Pour faciliter la découverte, faut-il mettre un peu d’ordre ? Ou bien tout mettre en vrac, comme dans une grande malle de grenier ?

Je pense que je vais essayer de ne pas m’y perdre moi-même, ce sera un début.

Si ces premières pages font office d’introduction, il me faut tout de même fournir quelques points de repère. Là encore, pas de pression inutile ! Des thèmes, des noms, des dates, des réflexions, des émotions et des sentiments ; en forme d’inventaire à la Prévert, en désordre.

Avec, si j’y arrive, quelques balises posées dans le temps et l’espace. L’exploration de l’espace-temps requiert rigueur et imagination n’est-ce-pas ?

J’ajouterai plus tard un très sommaire sommaire… peut-être 😉

Je suis née Marie-José Vlamynck, le 04 février 1955, à La Madeleine, commune de la banlieue de Lille, dans le Nord de la France. Je m’appelle Marie Vlamynck.

Je suis la dernière de 4 enfants, 2 frères aujourd’hui décédés, et 1 sœur.

Du côté de mon père, Robert, Henri, Maurice Vlamynck, j’ai connu et je pourrai évoquer :

Angèle, arrière grand-mère à chignon, austère tenancière d’un « café montant »,

Jeanne, grand-mère stupide et son compagnon libidineux,

Parrain Maurice Soen, frère de Jeanne, accordéoniste professionnel, son épouse Dora, plantureuse beauté gainée serrée, et leur fils Patrick, dont j’ai quelques photos,

Ma tante Suzanne, sœur de mon père, et sa fille, ma marraine dont j’ai oublié le prénom.

Pour d’autres, je n’ai que des photos ou des souvenirs de récits de famille.

Parrain Constant, frère d’Angèle et psychopathe et son épouse Mémère Marie, la sainte femme.

Edouard Vlamynck, le père de mon père et sa sœur, Marie, la religieuse.

Ne me demande pas qui est parrain de qui, je ne m’en souviens plus. Ni les noms de famille de certains, oubliés eux aussi.

Et d’autres encore dont la photo est dans la caisse du garage mais dont l’histoire n’a pas été répétée assez souvent pour que je m’en souvienne.

J’ai aussi des photos des nombreux copains de mon père, dont Hubert Delange, et de ses copains de la Résistance, dans le groupe La Voix du Nord.

Ce matin du 10 janvier 2024, mon ami Thibaut a remonté la caisse du garage.


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